1. C'est une vue générale de l'atelier et de notre fameux comptoir en bois. Les fagots de lacets, les souliers qui attendent d'être pris en main... C'est un "fouillis ordonné" qui nous ressemble bien.
2. Dans cette photo, il y a une richesse de matières : le cuir des souliers, le bois du comptoir, le crin des brosses, la soie du foulard à lustrer... Les souliers sont posés là pour une ultime vérification des travaux réalisés. Une paire de lacets neufs, un dernier coup de brosse pour la route : c'est la fin du travail. Pour un nouveau départ.
3. Le back office : la face cachée du comptoir d'accueil. Pas de Winchester dans le tiroir mais des lacets accrochés aux poignées, des chiffons, des carnets de commandes, des sacs en papier... On aperçoit aussi un premier établi, au fond. De ce côté, nous sommes déjà un peu dans l'atelier.
4. Là, nous entrons dans l'univers de la collection. Nous sommes aussi dans l'affectif : pousser la porte de l'atelier pour faire restaurer les bottes de cavalier de son père n'a rien de rationnel. On ne parle pas de pointure, de largeur de cou-de-pied ou de mollet... Dans la restauration de bottes anciennes, la démarche est tout autre... Au fil d'un long travail, les bottes vont passer de l'état d'objet usagé, déformé, à celui d'un souvenir ravivé, presque flamboyant. Et une histoire à raconter pour héritage.
5. Le travail à la main. La préparation des coutures, le changement de doublure : c'est l'atelier de "bichonnage".
6. La pose d'un fer incrusté : un vrai geste, tout en précision et puissance. Le savoir-faire synchronise la main et l'outil. Il canalise aussi la force.
7. Ici, nous sommes dans la recherche du bien-être : la mise en forme, l'assouplissement, l'étirement... Suspendu, un derby bout golf perforé fleuri qui faisait sans doute un peu souffrir son heureux propriétaire. Alors, à l'aide de ces formes à forcer en bois, nous allons détendre le cuir en travaillant sur la longueur, sur la largeur... SOS Confort, nous sommes toujours à l'écoute !
8. La machine à coudre ! Là, il s'agit de faire un point d'arrêt sur une paire de double boucle de marque britannique. Même lorsque nous ne faisons qu'un ressemelage, tout est vérifié, jusque la moindre couture.
9. Notre atelier est en vitrine ! Depuis 25 ans, nous sommes fiers de notre travail. Et puis, travailler ainsi à la vue de tous était typique du métier, dans le passé. Alors, rue Dombasle, souvent les passants s'arrêtent pour nous regarder. Et lorsqu'on "tape" en vitrine, on nous entend de loin !
10. Rayon épicerie fine, on trouve des petits pots de crème, du lait nettoyant, un spray rénovateur pour veau velours, des cires d'abeilles et des accessoires d'entretien. Sans eux, point de longévité pour vos souliers, même des marques les plus renommées. C'est la vertu des caresses. En revanche, sur les pieds de fer, a l'aide du marteau "à battre", on cloue, on tape, on chasse les bulles d'air sous le patin de protection. Douceur et force composent un bain de jouvence.
11. Faire un "trou de plus" dans une bride de sandale de femme... Regardez bien cette photo et vous entendrez le bruit du marteau ! Comme le coquillage qu'on approche de l'oreille.
12. Il s'agit d'attendrir le cuir d'une botte de femme, trop étroite au mollet. C'est un savoir-faire. Puis, suivra un travail classique de mise sur forme. On répare, on entretient, on donne de l'aisance.